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Le Dieu cheval Kalki est une des formes incarnée du Dieu Vishnu. On dit de Kalki qu’il est le dernier avatar de Vishnu. Celui qui n’est pas encore apparu.

 

Un Dieu méconnu

Kalki est un Dieu méconnu. Il semble apparaitre tardivement ou en tout cas, n’est pas un Dieu très populaire dans l’Hindouisme.
Là où kalki acquiert une certaine notoriété, c’est dans ce qui a affaire avec les Yuga. Les âges fameux des Indiens qui prophétisent ainsi la fin du monde et le retour de la Beauté sur la Terre.

 

Kalki, le destructeur du monde

Aujourd’hui Kalki n’est pas encore apparu. Il est celui qui mettra fin à notre monde actuel, qui est dans le Kali Yuga, pour permettre ensuite l’émergence d’un nouveau.
Selon les Indiens, chaque monde connait 4 phases. Des phases qui se succèdent depuis la création jusqu’à la destruction :
– Satya Yuga (ère de la Vérité, car tout est connu et respécté)
– Treta Yuga (ère des 3 directions, car ère qui accueille 3 avatar différents de Vishnu)
– Dwarpa Yuga (ère des deux fronts, car le pêché et la vertu se place au même niveau)
– Kali Yuga (ère de la corruption, car les guerres se rependent, la terre se meurt, la vérité est moquée etc…)

Kalki apparait donc à la toute fin du Kali Yuga, et vient détruire ce monde pour permettre à un nouveau de renaitre depuis ses cendres.

De plus, ces enchainements de différents âges qui sous entendent un abaissement des niveaux de consciences humaines est également présent en Europe.
Chez les philosophes Grecs déjà, ceux-ci étaient présents. On parlait alors de :
– L’âge d’Or
– L’âge d’Argent
– L’âge de Bronze
– L’âge de Fer

 

De Kalki à Shiva et à la Trimutri 

Un fait curieux qui nous intéresse ici est le caractère destructeur de Kalki/Vishnu.
Vishnu habituellement connu pour sa gentillesse et sa bienveillance prend ici les traits de la destruction propre à Shiva. Comme si Vishnu avait intégré en lui-même les qualités de Shiva.

Notons que dans les textes qui parlent de Kalki, on dit que celui-ci nait avec 4 bras, et qu’il abandonne rapidement cette forme pour respecter la volonté de Brahma.

Pour faire le lien avec notre brève étude de la Trimutri, c’est comme si Kalki représentait un « Homme nouveau ». C’est un être humain supérieur (Vishnu) en pleine conscience (Shiva) qui possède une forme (Brahma) qui n’est pas de ce monde.
L’épisode des 4 bras qu’il doit abandonner évoquant presque une forme physique issue d’un rêve nouveau, et non-encore manifesté. Un peu comme si il était issu d’un autre Brahma, d’une autre manière de rêver, d’une autre façon de voir le monde et donc de le façonner.

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Le cheval

Kalki est parfois représenté sous la forme d’un Dieu cheval.
Dans la légende, Kalki est bien un cavalier, mais ce cheval a été offert par Shiva au moment où Kalki termine son apprentissage. Au moment où il s’apprête à agir dans le monde des humains.

 

Symbole du cheval en Inde

Selon Wikipédia qui s’appui des travaux de l’indianiste Wendy Doniger, le cheval est associé aux conquêtes militaires dans l’esprit des Indiens.
Surtout, cet animal est associé à leurs ennemis.

En effet, l’Inde a subit plusieurs conquête militaires, et ce sont leurs ennemis qui leur ont apporté le cheval.
En ce sens, quand Shiva offre un cheval à Kalki, il lui permet d’aller faire la guerre à ses ennemis.

 

Le Kalki Purâna

Le texte le plus fameux concernant Kalki est le Kalki Purâna.

Ce texte sacré relate l’histoire de Kalki, de sa naissance jusqu’au rétablissement de Satya Yuga (aussi appelé Krita-Yuga).
Plusieurs combats se succèdent, et Kalki en sort toujours vainqueur. Puis survient le dernier combat, qui mérite ici d’être étudié.

Quand Kalki affronte un Yogi

En effet, le dernier combat de Kali à lieu quand il affronte un Yogi du nom de Sashidvaja.
Du point de vue étymologique, Sashidvaja semble se construire d’après -Zazid (qui désigne la lune en tant que suffixe), et de –Vaja (qui signifie bataille, conflit, race, force, énergie etc…)

Sashidvaja est donc le nom du combattant de la ligné de la Lune, le combattant Lunaire.
Le texte nous apprend aussi que le fils du Yogi s’appelle Suryaketu. Et qu’il combat dans la bataille le Roi Maru, de la lignée du Soleil.
Voilà de quoi alimenter nos pensées philosophiques concernant ce texte.

Un combat immense

Le combat entre le Yogi et Kalki est immense, et prend les allures du combat entre les Dieux et les Démons.
Kalki perd nombre de ses guerriers, et le Yogi aussi.

A la fin du combat, quand sous la violence des coups les armes de Kalki et de Sashidvaja se sont brisées, ils combattent à mains nues.
Le Yogi parvient à assommer Kalki et à le faire prisonnier. Lui ainsi que ces fidèles soldats, Dharma et Krita.

Une fin heureuse 

Kalki, Dharma et Krita maintenant à la merci du Yogi, la bataille prend fin.

Le Yogi demandera alors à Kalki de prendre sa fille comme femme, et la paix se retrouvera alors sur le royaume. Kalki règnera pendant mille ans avant d’aller vivre au sommet de l’Himalaya, avec les autres sages.

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Brève analyse :

Ce combat contre le Yogi pourrait signifier bien des choses. A commencer par nous laisser entendre que la guerre de la fin des temps touchera tout et tout le monde. Même le plus dévot des Yogi (Sashidvaja est un fidèle de Vishnu).
On pourrait aussi approcher l’histoire du côté de l’allégorie, et comprendre que le salut personnel (vivre son propre âge d’Or), ne se fait pas sans effort et sans mal.

Mais peut-être est-il aussi besoin de contextualiser.
Le Kali Purâna est souvent présenté comme un texte relativement récent. Aussi, la première grande bataille et grande victoire de Kalki à lieu contre les Bouddhistes.
Dans sa Sociologie des philosophies, Randall Collins semble mentionner (source Wikipédia), que des tensions entre Bouddhistes et Hindouistes voyaient le jour dans l’Inde de la seconde moitié du premier millénaire.
En effet, les Brahmanes auraient trouvé des moyens de dévier à leur avantage le lien qui existait alors entre l’Etat et le Bouddhisme. Cette déviation facilitée par les échanges philosophiques qui s’étaient opérer entre les deux doctrines, et qui les rendaient l’une et l’autre très similaires.
Tout logiquement, le Kalki Purâna et le combat du héros contre les Bouddhistes pourraient se référer à ce contexte de « propagande ». Surtout que le Kalki Purâna est le plus souvent présenté comme rédigé à cette période (5e, 6e siècle).

Donc, si la victoire du Yogi sur Kalki permet de nombreuses extrapolations philosophiques, il faut bien garder en mémoire aussi qu’elle pourrait se teinter de cette manière d’une certaine couleur propagandiste.
Tout ça pour dire et répéter encore que le Yoga est une voie. Et rien ne dit qu’il n’y en ait qu’une et une seule, comme le sous entendrait la victoire du Yogi sur Kalki.

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Source : vivreduyoga.com

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